samedi 2 janvier 2016

Donegal, nous voilà ! (3) Derry



Voilà, voilà, enfin ! Pardon pour le délai, ce fut long, mais j'espère que 2016 verra ce blog plus actif !
J'ai plein d'idées de billets en plus, ce n'est pas ça qui manque, d'autant que l'Irlande entre dans une grande année de commémorations, pour le centenaire du soulèvement de Pâques 1916, qui mena à l'indépendance et à une guerre civile dans le même temps, entre les Irlandais qui acceptaient l'idée que les comtés du Nord restent rattachés au Royaume-Uni et ceux qui considéraient la partition insupportable, et tout responsable politique avalisant cette solution un traître. Vous l'aurez deviné, l'IRA (Irish Republican Army) fait partie de ceux-là. 

Ci-dessous, après la première et la deuxième, voici la troisième et dernière partie de notre tour du Donegal en mai, décidément peu ensoleillé, avec des photos de la ville de Derry / Londonderry, selon le camp que vous choisissez.

Si vous êtes unioniste (c'est-à-dire partisant d'une union avec le Royaume-Uni), vous dites Londonderry ; si vous êtes républicain et supporter de l'IRA, vous dites Derry ; et si vous êtes en train de penser que ça vous rappelle une chanson, c'est normal, c'est bien cette ville que chante U2 dans Bloody Sunday.

Voici donc Derry, chargée d'histoire récente, que je visitais avec un anglais, ce qui rendait la situation intéressante (et un allemand, mais rien à signaler de ce côté-là).




un escalier dans la fenêtre



On approche du but, avec un premier aperçu des très fameuses peintures murales du quartier catholique de Derry. Ce quartier se trouve en contrebas de la coline sur laquelle est construit le centre-ville de Derry qui était originellement entouré de remparts dont une partie existe toujours et sur lesquels on a laissé les canons d'époque, beaucoup d'ailleurs tournés vers le "Bog", ou "free Derry", le surnom du quartier catholique sur lequel flotte en général le drapeau tricolore irlandais, alors que le reste de l'Irlande du Nord fait fièrement flotter l'Union Jack. Ambiance.

Les fresques sont toutes clairement très bien entretenues et régulièrement repeinte, d'où l'échaffaudage j'imagine.
 








Retour dans le centre-ville pour essayer de chercher un guide qui nous expliquerait ces peintures, mais un dimanche un peu tard dans l'après-midi, le seul guide on duty faisait le tour pour un groupe de Japonais, et comme la cheffe japonaise refusait qu'on s'y associe, il nous a proposé de suivre discrètement derrière - pas si facile.




The Guildhall, qui est le siège du Council’s chamber et du Mayor’s Parlour, qu'on n'a pas eu le temps de visiter, mais c'est très beau, mes photos sont très mauvaises, pardon.



En face du Guildhall, sur le mur de la ville - le Guildhall est juste à l'extérieur d'une ancienne porte, "In Memory of those killed by weapon systems produced withing this City & District." (en mémoire de ceux tués par des systèmes d'armement produits dans cette ville et ce district).




Et nous voici de retour dans le Bogside, Free Derry, le quartier où vit une population catholique à faibles revenus, qui se sent exclue, pas représentée et pas considérée par la majorité anglicane qui voit en eux racailles et agitateurs (mon analyse manque de finesse, j'apprends mon histoire irlandaise, pour l'instant c'est ce que j'ai compris).






Ci-dessus, l'un des monuments qui parsèment le quartier, celui à la grève de la faim (H for Hunger) des membres de l'IRA incarcérés, demandant en 1981 leur libération au gouvernement Thatcher. Dix d'entre eux en moururent, le plus connu étant Bobby Sands.







Les visages des victimes décédées lors du Bloody Sunday.


BOG SIDE
 



Un plan des événements du Bloody Sunday 1972.


Le monuments aux morts




Le bog side vu des remparts de la ville "haute" de Derry.

Plus léger : deux enfants revenants probablement de la pièce de théâtre de fin d'année !







Et un canon sur les remparts, qui était un "portail" dans le jeu de localisation "Ingress" que joue l'ami Robert (ci-dessus), ce qui nous a forcé à faire tout un tas de tours et détours lors de ce weekend - souvent intéressant je dois le reconnaître !




J'ignore quel est le phénomène physique ou chimique qui l'a mis dans cet état, mais c'était une vision étonnante !


C'est tout pour le Donegal... Bientôt Mayo où je me suis rendue en août, Clare peut-être où je suis présentement mais n'ai que mon téléphone pour faire des photos - bof. Et d'anciennes photos des Aran Islands, ou même de Dublin où j'essaie de recenser les statues et sculptures !


AND ALL THE BEST FOR 2016 !