mardi 25 juin 2013

Sport, à la télé

Un de mes colocs a laissé la télé allumée samedi dernier avant de sortir faire je ne sais quoi. J'ai fini par relever la tête d'un écran à l'autre, et me suis dis tiens, du rugby.
J'ai vaguement eu l'impression qu'ils faisaient des passes vers l'avant mais bon, je suis pas experte, je savais pas trop quelle équipe allait vers où.
Ils utilisaient souvent leurs pieds tout de même, décidément ça fait longtemps que j'ai pas regardé du rugby. 
Puis je les ai vus faire des rebonds avec la balle comme au basket. Là j'ai douté de ma santé mentale.
Puis il y a eu un gros plan sur le ballon et j'ai cru qu'il était rond. Là j'ai douté de ma vue.
Et puis je les ai vus transformer un essai au pied entre deux poteaux de buts de rugby bien de chez nous, enfin de chez eux, enfin bref on va pas se lancer dans qui a inventé le rugby, et j'ai été rassurée.

Puis mon deuxième coloc est rentré, m'a demandé si le premier était là, et j'ai dit oui, tu penses bien que ce n'est pas moi qui ai allumé le rugby.

C'est pas du rugby qu'il a dit.

Ah je me disais bien que j'ai répondu.

Du football gaélique que c'est. Tout ce que j'ai vu est vrai : la balle est ronde, les poteaux sont de rugby et aussi de foot,  ils font des passes dans tous les sens, des rebonds, des tirs au pied, des portés à la main... Et si ça se trouve j'ai pas tout vu.
C'est marrant à regarder en tout cas :o)


Et il y a cette vidéo-là que je n'arrive pas à intégrer ici sans que je comprenne pourquoi, avec 1 minute 10 d'extrait de jeu.
I sont fous ces irlandais.

lundi 17 juin 2013

Dimanche soir tard

Hello,

plein de projets de billets pour vous, de gribouillage et de racontage et de carnetage pour moi pour ne pas oublier les noms des gens, des lieux, et pouvoir faire ressurgir les paysages et les atmosphères en quelques mots.

J'étais revenue en France le week-end du 8/9 juin pour le mariage de ma cousine Soph Soph que j'ai par devers moi, en prenant mon vendredi et en allant me balader jusqu'à Cork dans le sud de l'Irlande parce que l'avion qui partait de là-bas m'arrangeait plus ; j'étais déjà rentrée un peu fatiguée dimanche soir et surtout avec une angine - vive la clim (et avec un paquet de sablés où était dessinée une tour Eiffel pour un de mes coloc. Ça a dû lui plaire, on a pas vu les sablés, nous).
J'ai enchaîné la semaine avec quelques médicaments, ne suis pas allée à ma répétition de mardi.

Et je rentre juste d'un week-end sur la principale île d'Aran, au large de Galway, organisé par un des groupes du site Meet Up auquel j'appartiens : New and Not So New in Dublin.
On était dix-sept, quelques irlandais, un égyptien, une polonaise, un argentin, un anglais, une autre française, une tchéquo-hongroise, un américano-britannique, un espagnol, une allemande...

C'était vraiment génial, je crois que j'ai pris des couleurs même si on s'est fait saucer une fois ou deux, on a fait plein plein plein de vélo, on a pu boire toute la Guinness et manger tout le chocolat qu'on voulait pour compenser (et des scones maisons surtout !), j'ai plein de photos d'herbe verte et de vagues bleues et blanches et de pierres grises à vous montrer, je fais ça vite !

Et je vais vite me coucher pour tenir la semaine, la répet de mardi, la générale de vendredi, le raccord et le concert samedi avec le Concert Orchestra de la RTÉ et Bryn Terfel himself, je vous raconterai aussi !

Bisous :o)




vendredi 7 juin 2013

Sport, un peu

L'autre jour, j'ai vu des gens ramer sur la Liffey, qui traverse Dublin.
J'ai eu le temps de sortir mon appareil, même si ça reste un peu loin. Si je reconnais bien c'est une yole (dames de nage sur le bateau, pas de portants) ce qui implique aussi qu'elle a un barreur et est montée en pointe (chaque rameur n'a qu'une rame et point deux).





En tout cas ils y mettaient du leur et étaient pliés en deux sur l'avant et allaient chercher loin derrière.

Toujours pas cherché de club d'aviron ici. Mais j'ai testé la "gym" du boulot lundi ! Et mardi, même. Je me dis que vu le temps que je fais au rameur sur 2000m ça ne peut que progresser...

Et il y a plein de jolis garçons, évidemment, c'est fait pour ça les gym, non ?

samedi 1 juin 2013

Au concert avec le président

Hier 31 mai, vendredi soir, concert night.

Pour l'instant à de rares exceptions près je suis tous les vendredis au National Concert Hall qui se trouve au sud-est du parc Saint-Stephen's Green. La programmation est plutôt bonne mais bon, j'ai bavé avec envie hier soir sur le programme de la saison prochaine de l'Opéra Comique... pas d'opéra ici.
Oui je sais, je pourrais en profiter pour m'intéresser à autre chose en matière de culture, j'entends bien. Mais quand même.
Donc hier soir programme russe : concerto pour piano n°1 de Tchaïkovski (Kirill Gerstein au piano) et la symphonie n°5 de Chostakovitch.
Je viens retirer mon billet sur place, le collègue intéressé par la musique classique n'avait pas voulu venir ce soir (fauché qu'il est) et je suis sensée retrouver des gens d'un groupe du site Meet Up, mais je ne les reconnais pas au point de rendez-vous.

J'ai pas trop le temps d'ailleurs, ici les représentations commencent à l'heure. Non mais, on est pas en France tout de même. Et donc 8pm, ça veut dire que l'orchestre s'installe, voire est installé, à 8pm sharp.
Donc dix minutes avant il y a une annonce, grouillez-vous d'aller à vos places, on ferme les portes dans cinq minutes. Pas de petite cloche comme nous tranquillement tintinnabulante qui t'indique que, quand tu veux, tu peux te mettre à chercher ta place.
Une autre annonce cinq minutes avant. 
Et une troisième annonce pour les portables, les appareils photos et... les issues de secours avant qu'on commence.

En entrant dans la salle j'avais entendu derrière moi des applaudissements dans le foyer, tiens, il y a de la célébrité ce soir.

L'orchestre est installé, le premier violon entre (Alan Smale), grande salve d'applaudissement, il prend sa retraite officielle ce soir.
Le chef entre (Alan Buribayev) et donne le départ des percussions. Alors que le pianiste n'est pas entré sur scène. Ça n'a pas de sens, il viendra après, quand il joue, pendant le morceau ??
Ma réflexion dure une seconde. Sur le balcon à ma droite des gens se lèvent. Toute la salle se lève. Et la porte du balcon s'ouvre pour laisser passer une délégation d'hommes qui remontent le couloir jusqu'à un décrochement à la balustrade duquel est pendue une tapisserie jaune et noire représentant une lyre.
La salle applaudit chaleureusement, le personnage principal de l'histoire a l'air d'être un petit monsieur enrobé au visage rouge, aux cheveux blancs et longs autour du crâne, qui sourit à la salle. Le chef lance ce qui doit être l'hymne national. Ça ne chante pas mais une dame au balcon a la main sur le chœur. (mon coloc m'explique ce matin que l'hymne a bien des paroles, mais en irlandais, bref en gaélique, dont la maitrise par une bonne partie de la population est inférieure à celle qu'ils ont du français, qui est déjà très mauvaise).

Ces émotions passées le concert peut commencer, le pianiste entre effectivement avant que ne démarre le Tchaïkovski et comme j'avais judicieusement choisi ma place j'ai une vue parfaitement dégagée sur ses mains, c'est génial.
Le Chostakovitch est très poignant aussi, je ne l'avais jamais entendu je crois, on entend toujours l'ironie qu'il y met, le finale optimiste et joyeux doit être compris comme "une réjouissance forcée, créée sous la menace. Comme si quelqu'un vous battait en disant "votre boulot est de vous réjouir, votre boulot est de vous réjouir", et que vous vous leviez en chancelant et murmuriez "notre boulot est de se réjouir, notre boulot est de se réjouir". 
C'est ce que dit le programme, qu'il faut acheter 4 € et que m'a hier soir offert ma voisine.
C'est d'ailleurs à elle qu'à l'entracte j'ai demandé qui était ce monsieur là-haut qu'on avait applaudi. "The président" of course !

Je me suis dit que si un étranger vivant en France n'avait pas été capable de reconnaître le président dans une salle de concert ça m'aurait fait un drôle d'effet. Renseignez-vous sur le pays où vous vivez bon sang.
Ben voilà, je l'ai fait :D
Tiens c'est lui le président, Michael D. Higgins.