lundi 29 avril 2013

Mardi 16 avril, arrivée

   Le vol se passe bien, je jette un œil de temps en temps entre les nuages pour voir qu'on est encore au-dessus de prés verts et bruns, puis voici la ligne saccadée et blanche du rivage et la mer. Elle est verte et les nuages y font des taches noires. Les nuages dans lesquels on passe, et qui ont une délicieuse texture de purée mousseline, je crois même que quelqu'un a passé sa fourchette dans celui-là. Je pense que s'il y a une bonne raison d'être né au 20ème siècle, c'est bien de pouvoir aller toucher les nuages. Je m'étonne qu'on ne nous propose pas de nous y déposer.
Je m'achète un scone pour un petit avant-goût de ce que les anglo-saxons savent quand même faire en cuisine. Je surveille les crêtes blanches sur la mer, essaye d'y déceler des bateaux, repère quand même trois cargos qui font route vers l'Amérique.
Ça commence à secouer sévère, ceintures, et on amorce la descente. Déjà ? Au-dessus de l'eau ?  J'ai même cru un moment à un atterrissage d'urgence. Les trous d'air sont assez importants, on a le ventre qui se décroche un peu, des enfants au dernier rang poussent des grands cris qui font sourire tout le monde et détendent un peu les adultes. L'avion est secoué de droite et de gauche aussi. 
Terre. Je repère de là-haut que donc, ils roulent aussi à gauche.
Piste. Les roues touchent terre et l'avion est encore une ou deux fois déportés à cause du vent. Pfiou. (j'aime un peu moins les atterrissages).

Encore des kilomètres de couloir. Contrôle. Bagages. Je trouve par terre devant le tapis circulaire une dime américaine de 1968. Lucky penny ? Une fois récupéré le sac je me souviens que 22kg, même roulants, c'est lourd. 
Dans l'aéroport les inscriptions sont en gaélique et en anglais. Je découvre que "Informations" se dit "Eolas" !

Larragh, qui m'accueille ce soir chez elle (prononcer son nom "Lara", c'est l'orthographe gaélique), m'a conseillé de prendre le bus 747 pour rejoindre la ville. Me voici dedans.
On rejoint assez vite la rivière principale de Dublin, la Liffey, et je vois sur ma gauche un beau pont-harpe. 


Je descends dans Dame Street comme Larragh me l'avait conseillé, et pose immédiatement les yeux sur une boutique téléphone/internet qui fait aussi "bagage deposit", yes !
En échange de 5€ il garde mes 22kg sur roulettes et me donne un bracelet scoubidou rouge avec un numéro. "Don't lose it ! No bracelet, no bag !"

Maintenant, découvrons.
Plein est, Trinity College. La bibliothèque se visite, ainsi qu'une exposition sur le "Book of Kells", et il y a bien sûr la boutique avec tout ce qui se fait de plus kitsch, mais pas que. Je déjeune dans un pub qui s'appelle le Kennedys, ravie par le prix d'un grand café (2,70€) et demande à la serveuse où trouver une boutique Vodafone. A travers son bon accent dublinois je comprends que c'est dans Gr... Street.


Dans Nassau Street, derrière Trinity College, je passe devant l'Alliance Française où je prends des prospectus pour un festival de littérature franco-irlandaise qui aura lieu les jours suivants. Et je redemande le nom de la rue où il y a Vodafone. Grafton Street. Ca va j'étais pas loin :o)

Quelques minutes plus tard je suis effectivement nantie d'une carte SIM et d'un numéro irlandais.

Grafton Street est en fait une des artères commerçantes les plus vivantes et fréquentées de la ville. C'est une large rue piétonne, flanquée de beaux bâtiments dont un grand nombre d'enseigne de vêtements et de chaussures mais aussi Vodafone donc et O2 pour la téléphonie, un Boots, une librairie, plein de petites choses pour manger, plutôt des chaînes me semble-t-il. Et un Marks&Spencer évidemment. Il y a aussi toujours des musiciens de rue.

Dans une rue parallèle j'entre dans une autre librairie, immense, avec des fauteuils pour lire, un grand rayonnage sur la littérature irlandaise évidemment (je crois qu'il s'agit de Hodges Figgis, j'irai vérifier). Ils ont aussi pleein de jolis carnets avec de jolis papiers et de jolies couleurs. Mais si je les achète tous il faudra que je leur trouve des usages. Jvais réfléchir d'abord tiens.

Je me dirige plein est pour aller voir les bâtiments de Google dans Barrow Street, près des docks. Je repasse devant le pub où j'ai déjeuné, et je trouve mes deux premiers trombones à 3 mètres d'écart (pour ceux qui ne sauraient pas de quoi je parle faut vraiment qu'on aille se balader ensemble un jour).

La longue Pearse Street, on a quitté le centre commerçant voici les rues d'habitation. Le pont au-dessus d'un bassin et petit port de plaisance, des bâtiments un peu délabrés et les au contraire flambant neufs de mon futur employeur (je n'ai toujours pas mon contrat, je commence dans 6 jours).


Le grand qui dépasse là c'est le bâtiment principal.
En tournant la rue je vois trois immeubles à leur nom, mais j'apprendrai lundi prochain qu'ils en ont en fait cinq dans cette rue, dont celui où je suis dont il ne louent que le rez-de-chaussée et le premier étage.

Allez, la suite demain !

dimanche 28 avril 2013

Mardi 16 avril, départ.

   Après avoir dégraissé un peu mon sac dans la nuit - qui pesait 28kg ! - mais ma non-habitude de l'avion m'avait fait complètement oublier ce critère de sélection. Pour moi à partir du moment où j'avais réussi à fermer mon sac c'était bon - je pars vers 7h du matin pour l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
Changement à Châtelet, je laisse passer un RER B en pensant que le suivant sera plus direct ce qui n'était absolument pas le cas. Me voici en tout cas, peu avant 8h, filant droit vers l'aéroport, le ventre un peu noué.
Il faut ensuite prendre la navette pour aller au Terminal 1, où je retrouve Astryd qui s'envole ce matin là vers Leipzig.
Pesée et enregistrement du sac. 22kg (officiellement on m'en autorisait 20). La madame ne dit rien et je ne paie pas de supplément.

J'accompagne Astryd à sa porte d'embarquement et je me dirige vers les contrôles que je dois passer pour sortir de l'espace Schenghen dont l'Irlande, comme le Royaume-Uni, ne fait pas partie. Ma carte d'identité a disparu. J'espère qu'elle est au bureau d'enregistrement, mais on ne peut bien sûr absolument pas y retourner directement. Il faut monter à l'étage, passer la douane, sortir, prendre un ascenseur, redescendre. M'y voici. Elle ne réagit pas en me voyant, je m'inquiète un peu plus, mais la carte était bien sous son clavier, sans même qu'elle s'en soit rendu compte. Ouf. Je remonte.
Une fois passé le contrôle d'identité (il y avait une cabine futuriste qui était censée contrôler tout ça toute seule, mais un monsieur avait l'air coincé à l'intérieur...) j'achète un petit quelque chose au duty free pour l'irlandaise qui doit m'accueillir ce soir (la copine du frère d'une amie de ma soeur Camille, admirez un peu le réseau). La vendeuse emballe les petits tubes de crème dans un sac plastique hermétique pour le contrôle suivant qui m'attend. Encore des tapis roulants pour aller à la bonne porte, "Bienvenue à Paris" disent les panneaux.
Là il faut faire scanner son bagage cabine et tout ce qu'ils voudront. Sac à main, manteau, sortir l'ordinateur du sac à dos, et finalement déposer aussi mes chaussures.
Devant moi c'est un monsieur en fauteuil roulant qui vient de passer le portique, ils sont tout un tas à vérifier le fauteuil - qui a pourtant l'air d'être fourni par l'aéroport lui-même - et je passe plusieurs minutes en chaussettes. Mais j'avais prévu le coup, elles ne sont pas trouées.

Ensuite je suis tranquille jusqu'à l'embarquement, j'ai acheté la veille le numéro spécial de Marianne sur la Mort, je m'y attaque (je n'ai pas peur en avion je vous rassure). Un bel avion Aer Lingus pour Cork est en face de moi, blanc et vert. 
10h et quelques, l'embarquement commence. Je suis assis près du hublot, un peu derrière l'aile gauche, dans un rang vide à part une personne à l'autre extrémité. Mot de bienvenue du commandant, en anglais et à débit "natif", consignes de sécurité, la passerelle se replie et s'éloigne de nous, on s'éloigne d'elle, on se dirige vers la piste.
Moteurs, accélération, encore, encore plus, et décollage. Go ! (j'aime bien les décollages :o))


Je vois une petite ville résidentielle, Roissy ? On décolle plein sud alors. J'essaye de repérer si je vois Paris, mais c'est évidement très dense tout ça. Là, une tour haute et noire toute seule, Montparnasse. Et voici la Tour Eiffel et la Défense. Tout ça fait terriblement maquette, je m'amuse de vous savoir là-dedans pour la plupart, et je réalise que je suis vraiment partie.


samedi 27 avril 2013

Introduction

Chère famille, chers amis, chers visiteurs de passage, bienvenue sur ce blog.
J'y raconterai quelques tranches de la vie d'une française à Dublin, embauchée dans une certaine grande boîte qui sévit dans l'informatique et sur internet...

Peut-être que mes récits s'amenuiseront au fil du temps, et peut-être pas.

En tout cas je vous en souhaite une bonne lecture, n'hésitez pas à commenter :o)