samedi 16 novembre 2013

Outre-atlantique 2

Je continue un peu parce que j'ai plein de chouettes photos à montrer.
Rentrée de New York par un bus de nuit qui avait une heure de retard au départ et un peu moins de trois à l'arrivée. Après avoir re-fait une escale dans la riante gare routière d'Albany à 3h du matin, après être re-rentrée au Canada sans pourtant avoir pu prouver que j'en repartais bien en avion une semaine plus tard (ça aide d'être français, mon voisin marocain qui rendait visite à ses fils à Washington et Montréal a été retenu et n'est pas remonté dans le bus), après m'être payé un taxi pour rentrer "à la maison" et apprécié la différence de style de conduite avec ceux de New York, et après avoir dormi une bonne heure, nous avons rendez-vous devant chez Avis pour un départ vers le lac Ontario :o)


On s'est retrouvés avec une super belle woiture de gangster, on était très fiers et on a bien profité du toit ouvrant. On s'est même pas fait attaquer.
D'abord, Kingston, que vous voyez facilement sur la carte, ça sert d'épicentre.




Il y a des jolies baraques, des belles couleurs dans les arbres comme partout à ce moment-là. C'est une ville très étudiante et en ce week-end prolongé de "l'Action de Grâce" (Thanksgiving en français québécois), tout le monde est rentré à la maison, c'est plutôt calme.



Le lac Ontario, donc.
On est complètement à l'est du lac, là où commence le Saint-Laurent. Jusque là les grands lacs canadiens se déversaient les uns dans les autres. À l'ouest du lac Ontario - qu'on ne peut absolument pas voir d'ici, c'est beaucoup trop loin, il y a Toronto. Et surtout les chutes du Niagara qui sont le passage entre le lac Erie et le lac Ontario.
Trop loin, trop de route, tant pis, on n'y est pas allés.


Le lendemain dimanche nous nous sommes rendus à Gananoque, encore un peu plus à l'est sur le lac, pour faire une croisière de 2h30 dans le dédale des "Mille Îles". Il y en avait tellement qu'ils ont établi une définition : est une île ce qui fait au moins six pieds carrés ET a deux arbres dessus.
Ben il arrivent quand même à bien 1800. Il y en a des minuscules, des immenses, des habitées et des pas habitées, des trucs qui rentrent même pas dans la définition et des machins où tu dois te perdre. Sans parler de comment se retrouver entre toutes ces îles.
Tout ça est divisé entre le Canada et les États-Unis.


L'île Boldt, où le milliardaire américain du même nom a fait construire des palais légèrement Disney pour sa femme qui est finalement morte avant la fin des travaux.






Je retrouverai le nom de ce pont, promis. Un des plus longs ponts inter-état du monde si j'ai bien retenu.

Ensuite, route plein nord jusqu'à Ottawa, ZE capitale du Canada (je ne sais même pas si je savais ça), choisie pour ce rôle par la reine Victoria - et ses conseillers.
Le centre n'est pas très joli, mais le Parlement est plutôt majestueux et bien disposé sur une colline et surplombe le fleuve des Outaouais.
On le voit ici depuis le musée canadien des civilisations, que nous avons visité l'après-midi. On sent qu'ils marchent sur des œufs pour commenter l'invasion/la colonisation/tout ce qui s'est passé après la découverte de l'Amérique jusqu'au moment où on s'est aperçu qu'on avait décimé les tribus autochtones...



La superbe succession d'écluses qui termine le canal Rideau, construit pour faire circuler les navires de commerce à l'intérieur des terres canadiennes, donc moins exposés à des attaques américaines que sur le Saint-Laurent, qui faisait frontière.

Bientôt : Montréal et Québec :o)

mardi 5 novembre 2013

Avé l'assen


Donc, mon prochain billet devait parler des trains dublinois, enfin du RER qui fait la baie de Dublin, le DART, parce que j'y comprends rien et que je l'ai pourtant beaucoup utilisé ces dernières semaines pour cause de panne d'oreiller à répétition.
(jamais compris l'expression "panne d'oreiller", si quelqu'un veut bien éclairer ma lanterne)(oui, je l'utilise quand même, l'expression, bref).

Mais là ce soir j'ai un peu la flemme, donc on va parler accent.
Voici un vidéo d'un acteur qui va vous détailler tout ce qu'on peut trouver dans un accent irlandais. C'est en anglais, accrochez-vous un peu et lancez-vous, et puis j'essaierai de bien tout détailler ci-dessous.
Et puis l'accent irlandais a paraît-il été élu accent anglais le plus sexy, alors ça peut toujours servir, hein ;o)


Comme vous le savez si vous lisez ce blog, j'habite avec deux irlandais (de Tipperary), et les premières fois que je les ai entendus parler ensemble, je me suis demandé si c'était encore de l'anglais.

Mais si, en fait, et on s'habitue.
M'enfin tout de même, quand j'ai demandé son âge à un des garçons et qu'il m'a dit : "I'm torty", j'ai eu besoin de quelques secondes.
"thirty", qu'il me disait.

Donc oubliez "much", "such", "luck", "fuck" etc., dites "moch", "soch", "lock", "fock"...
C'est une chose d'y penser en parlant, c'est autre chose de s'en souvenir quand on entend les gens parler (mais keskidi ?).

Ensuite ils ne prononcent pas toujours les "th" à l'anglaise. Vous savez, le fameux phonème que les français n'arrivent pas à émettre dans "Thank you" mais qu'ils sortent parfaitement dans "Gracias".
Comme mon coloc ci-dessus dans "thirty", on prononce un "t" légèrement mouillé, et le tour est joué.
Pareil pour le "th" de "the" (le phonème voisé pour les linguistes), qui se transforme en "d".

Puis le premier trait que décrit le monsieur dans la vidéo : "oï" à la place de "aï".
Donc "side", "light", "fly", etc. se diront "soïde", "loïte", "floï" and so on.
Un vieil irlandais m'avait conseillé au billard de viser "de soïde of de ball", j'avais pas compris du premier coup.

Enfin, les gens du sud, autour de Cork, ont tendance à transformer le "t" en fin de mot par un "ch", carrément. Ce qui a donné chez le coiffeur : "You need a hair cuch ?" Heureusement que j'étais informée.
Additionnez ça avec le coup du "o", et "but" se prononce à peu près "boch".

Allez, je vous laisse vous entraîner :o)