jeudi 29 août 2013

Au boulot.

Suite à des réclamations du public, qui a bien raison sur ce coup-là, je vais quand même me fendre d'un article sur le boulot, parce que je me suis tellement désorganisée chronologiquement sur ce blog que je n'en ai même pas parlé, ni du premier jour ni des suivants et vous ne savez ni quand j'ai commencé ni ce que je fais (je peux vous dire en gros, la culture du secret étant délicieusement développée dans cette grande entreprise).
Et maintenant que je sais que nous allons être renouvelés, je m'y mets ! (c'est-à-dire que notre contrat est prolongé de 5 mois, je suis là jusqu'à mars février 2014 au moins :o))

Rien à voir, mais j'ai pas de photo de boulot à montrer, donc voici les photos du week-end dernier, on était dans le Kerry / West Cork. Il y avait des phoques :o) 
Voilà, là, dans le Ring of Beara, en-dessous du fameux
Ring of Kerry (dans les pattes de l'ours irlandais)
J'ai commencé le 22 avril, en même temps que l'une de mes collègues françaises, Anaïs. Le manager Hadrien était arrivé un mois avant et la quatrième française, Karine, qui habite en Irlande depuis au moins 12 ans a commencé trois semaines après nous.

 
(L'île de Garinish, sorte de jardin botanique insulaire, avec jardin italien et autres joyeusetés.)

Trêve de suspense, tout ce qu'on vous a raconté est vrai. Les locaux sont superbes, flambant neufs ici à Dublin, MacBook Pro remis à chacun le premier jour avec petite étiquette à votre nom (votre identité ici, qui servira pour les mails et toutes les communications.  Il s'agit soit de votre prénom+première lettre du nom de famille, soit de la première lettre du prénom+nom de famille comme c'est mon cas. Quelques rares personnes n'ont que leur prénom, en général ça veut dire qu'elles sont haut placées !), l'adresse mail interne est évidemment déjà créée, on nous donne quelques conseils pour trouver un bon mot de passe, il est rentré dans le système avec un gars de la sécurité informatique pendant cette session d'accueil et on nous donne un bidule très jamesbondy qui servira à générer un code supplémentaire pour sécuriser le tout un peu plus.


Samedi matin on a fait des lacets par un temps brouillageux.
Et puis on a vu que ça se levait, là-bas.
Ffectivement ça s'était levé, là-bas.
Ça se lève toujours avec grandeur et Quattrocento (en gros).
Et après avoir dit que je ne mettrai que les pieds,
je me suis baignée là, elle était drôlement bonne.
On a eu pendant cette première matinée un topo sur la sécurité, quelques mises en garde sur la nourriture, qui est un peu trop bonne et doit être compensée par une fréquentation assidue de la gym - gym très fournie et en libre accès 7/24 évidemment. La nourriture est effectivement très très bonne, variée, fraîche, avec les couverts les plus propres que j'ai jamais vus depuis l'invention des cantines. Une armée de gens chargée de l'intendance, l'organisation, la propreté. En gros quelqu'un essuie dans les 10 secondes après que tu aies fait tomber du porridge au petit-déjeuner. Parce qu'on peut venir petit-déjeuner évidemment, œufs, jambon, bacon, croissants et pains au chocolat, fruits et salade de fruit, yaourt nature, yaourt parfumé et yaourt au lait de soja, des céréales, du pain, des fruits secs, du porridge au lait et pas au lait, des jus de fruit, du nutella, sirop d'érable, beurre de cacahouètes et autres machins dans le genre... On vit dans un univers parallèle où 90% du cheptel a moins de 40 voire même 35 ans. Tout le monde il est beau et gentil et intelligent. La gym fournit des serviettes  et du savon pour se doucher, les toilettes du déodorant des fois que et des tampons/serviettes chez les dames, une piscine a été inaugurée le mois dernier, il y a deux salles de musique dont une avec un vrai piano (et une batterie électronique et plein de guitares), les toilettes sont également les plus propres du monde depuis l'existence des toilettes, si un distributeur de savon ne marche pas c'est signalé dans l'heure et réparé dans la journée (parfois ça met deux jours, c'est un peu choquant), de même pour les ascenseurs et les portillons en verre de l'entrée où l'on badge dix fois par jour. On a besoin de son badge toutes les deux portes, pour les ascenseurs, le couloir des toilettes (mais pas pour revenir des toilettes jusqu'au hall, des fois qu'on l'ait fait tomber)... On s'y fait.
Il y a à tous les étages, et même plus, ce qu'ils appellent des "MiniKitchens" et qui font environ la taille de vos appartement parisiens, chers amis, avec à boire et à manger pour si on a un petit creux. Comment dire, le concept du Kinder Bueno à volonté, les premières semaines, c'est difficile pour l'estomac. À côté des mini kitchens, en général, un "petit" endroit pour se détendre avec babyfoot, table de ping-pong et quelque fois même un billard (pas chez nous mais dans d'autres bâtiments).

Et le pire, c'est qu'on s'habitue :o)
On en arrive à soupirer les jours où il n'y a ni figues ni saumon fumé au petit dej et par trouver normal tous ces canapés dans l'open space.
On a bien mangé samedi soir.
On a connu des embouteillages dimanche matin.

Il y a des grottes de pirates partout. 
À un moment on était un peu perdus. 
Et puis on est arrivés à Eyelies, où les maisons sont peintes et les vitraux de l'église très jolis.

Il y a cinq bâtiments dans la même rue, mais le nôtre n'appartient pas à G, ils ne louent que le rez-de-chaussée et le premier. Le premier est bien décoré à la façon de la maison, ce qui n'est pas le cas du rez-de-chaussée où nous nous sommes installés en avril, à côté des trois autres équipes italienne, espagnole et allemande qui étaient déjà là depuis six mois. Bref, on a bavé sur ce premier étage pendant des semaines voire des mois, surtout qu'il était quasiment vide ! On s'est fait des fausses joies, des vraies espoirs, des bruits de couloirs mais le miracle est arrivé, on a déménagé là-haut au 1er juillet.
Je vous raconte pas un déménagement chez G, plus organisé tu meurs. On avait chacun une boîte où mettre nos affaires et des étiquettes autocollantes à notre nom qu'on collait sur notre écran d'ordi pour que tout soit bien déplacé au bon endroit au bon moment...
L'Irlande est une espèce de paradis pour géologues.

Enfin brefle, sur le contenu je peux surtout vous dire que nous nous efforçons d'améliorer la reconnaissance vocale, enfin indirectement, parce qu'après ce sont tout plein d'équipes d'ingénieurs et de programmateurs qui font ça loin loin en Californie, pour que vous puissiez dicter vos textos et vos mails sur vos téléphones intelligents et vos recherches internet sur n'importe quel ordi avec micro qui marche. Je n'utilisais pas du tout ces bidules-là avant d'arriver ici, je ne savais pas que ça marchait déjà aussi bien. Parce que franchement, c'est pô parfait, mais ça marche pas mal.
Donc j'analyse, je classe, je trie des données à longueur de journées, les première semaines étaient très fatigantes mais on a pris le rythme, ça se passe bien et l'ambiance est bonne.

Les membres trois équipes italienne-allemande-espagnole ont quasiment tous terminé leur contrat la semaine prochaine, ça va être très très étrange de les voir partir. Une partie d'entre eux rentre droit à la maison et l'autre partie a l'intention de chercher un autre boulot à Dublin, ça sera très intéressant de voir ce qu'il est possible de faire. Deux nouveaux membres ont déjà remplacé deux anciens évaluateurs (c'est le nom du poste) partis en juillet et mi-août, mais on sait mal ce qui va se passer pour les autres... Mystère et boule de gomme. Ils ne sont pas très bons ici pour nous tenir au courant à l'avance de la tournure des événements.

Grâce à notre manager de compétition nous savons déjà qu'un renouvellement de contrat va nous être proposé - six semaines avant la date butoir, le 7 octobre, incroyable - mais nous ne verrons probablement la couleur des papiers que quelques jours avant l'échéance.

M'en fous, moi en octobre je pars deux semaines au Canada, hihi, je vous enverrai des photos !

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