lundi 13 mai 2013

Howth

Malgré le temps nuageux, le plafond bas et les gouttes de pluie, je me suis finalement décidée à prendre le DART jusqu'au terminus nord : Howth.

La baie de Dublin serait plutôt au sud et Dublin au sud-ouest, et moi je fais face
au nord, là où on voit le dessin du port et l'île qui finit par un rocher un peu
sur la droite. En bas c'est un escargot pour ceux que ça perturbe. 

Howth est une presqu'île à l'est de Dublin, avec des hauteurs pour voir la ville et la mer, un château, un musée des transports, un port de plaisance et de pêche, et qui fut pendant vingt ans au début du dix-neuvième siècle le port d'attache des paquebots avant qu'il n'aillent mouiller au sud de la baie à Dun Laoghaire (à prononcer et à reconnaître "Don Lori" si l'on veut suivre).

J'ai un DART à 12h23 à Connoly Station, au bout de la rue, qui est marqué 12h27 dans le hall, mais qui arrive bien à 12h23 (les trains ont une espèce de tendance un peu déconcertante à arriver en avance... Mais ils ne sont pas plus fréquents que ça donc il ne s'agit pas de les louper).

Vingt minutes de trajet jusqu'au bout de la baie, j'ai cru qu'il fallait sortir à "Howth Junction" mais non, dans le carré de sièges de l'autre côté du couloir, un irlandais a engagé la conversation avec une Finlandaise qui voyage avec sa maman qui parle un peu anglais et essaye de suivre la conversation. Ils se racontent les guerres russo-suédo-finnoises, la femme explique que le père de sa mère y est mort, ils parlent de la place de l'irlandais (le gaélique) dans l'éducation irlandaise, le monsieur raconte que son niveau d'allemand et de français est bien supérieur à son niveau d'irlandais, qui est encore un peu parlé dans l'ouest et le sud-ouest. Je pourrai vous reparler un peu de tout ça, j'ai un coloc qui prépare le concours de professeur des écoles et doit absolument être capable de parler irlandais pour ça... ce qu'il trouve inutile et difficile.
Du train on voit déjà deux clubs de golf, c'est dimanche, ils sont tous là avec leur petit sac cylindrique à roulettes - oui je sais bien que ça doit avoir un nom précis, c'est pas grave. J'ai eu l'impression que ce n'était que des messieurs. On longe ensuite le littoral, des plages  ! du sable ! et là sur l'escalier d'une promenade une paire de tennis abandonnée.

Howth. Le ciel est toujours plutôt gris (je dois dire qu'avec hier, c'est la première fois de mon séjour qu'il fait vraiment moche toute la journée), je vais voir au bout du port, passe devant quelques restaurants, admire la baie et l'île Ireland's Eye en face.


Je suis le sens des gens, en supposant que de les voir attaquer ou redescendre la côte à l'est du village, ils savent où ils vont et que c'est intéressant. Effectivement, on se dirige vers les hauteurs d'où l'on domine la baie, l'île, la presqu'île, Dublin même à l'ouest si on monte assez haut.

J'ai rencontré la maison où j'habiterai quand je serai grande :
Je rencontre aussi plein de limaces en ce jour humide, que j'essaye de ne pas écraser :
Une grande limace
Une limace courbée
Une petite limace
Encore une ... , ah non, my mistake.
Je grimpe en faisant un peu attention avec mes tennis aux semelles fines et lisse, et je prends plein de photos, à chaque fois que j'avance d'un pas, parce que le paysage n'est plus tout à fait le même, des buissons jaunes et verts, du port, des collines, de la baie, tout ça.


Le petit bonhomme m'a inspirée, je suis montée là-haut voir si la vue était belle.

Plutôt
Après j'ai "descaladé" par l'autre face, j'ai ramassé un pauvre verre de Pepsi avec sa paille et son couvercle qui était abandonné là loin de toute civilsation, je suis remontée sur un monticule d'où j'ai cru que j'allais être coincée et qu'il allait falloir que je revienne sur mes pas. Mais il y avait un chemin entre les grands buissons au fleurs jaunes - qui ont des épines, attention - et j'ai pu descendre en contournant tout ça par derrière.



On voyait la baie, le port, même Dublin au loin :

Redescendue au village je suis entrée dans une ancienne église où se tenait une vente de charité et j'ai trouvé une grande et "unabridged republication of the original Shakespeare and Company edition, published in Paris by Sylvia Beach, 1922" de Ulysses (2009, chez Dover). Un grand et gros bouquin bleu qui tient ouvert tout seul et qui donne envie d'essayer de lire ce pavé, donc, qui est cité partout dans Dublin (chaque boutique, librairie, rue citée a sa plaque commémorative). Quatre euros. On s'approche du livre vendu au kilo :o)

Je mange un sandwich et des framboises achetés au marché du coin, où on trouve aussi quelques tentes de bijoux, de cupcakes, d'autres cakes, de caramel de toutes les couleurs et à tous les parfums.
Et des écriteaux en métal à clouer sur vos portes :

Le dernier, traduit par mon coloc, signifie "There is  no such thing as home"

Je pars ensuite vers l'est dans l'espoir de voir le château, même si on ne peut pas le visiter. Je vais beaucoup trop loin, commence à avoir sérieusement mal aux pieds, croise une deuxième et une troisième maison où j'habiterai quand je serai grande :
Une maison arrondie en bois avec une immense fenêtre vitrée,
que j'avais vue du train

Un truc complètement georgien, victorien, anglican, je sais pas,
quelque chose qu'on reconnaît et où il doit faire froid et
humide et on se serre tous l'hiver autour de l'âtre.

Sur mon chemin de retour vers Howth je comprends que je suis passée devant la grille du château sans oser entrer :

Voilà, les fenêtres de la tour à gauche sont toutes cassées,
mais l'aile plus à droite est habitée, et derrière il y a je crois
une école de cuisine.




Je suis assez conquise. Autant l'architecture de leurs églises me laisse assez froide, autant en forme de château la même chose à déjà plus de gueule. On peut jouer au XVe ou au XVIe siècle, (je dis ça au pif, je suis incapable de dater un truc pareil), avec un peu des créneaux, un peu une tour, des portes et des fenêtres différentes de partout, l'ensemble avec un air aristocratique et moyen-âgeux, et des oiseaux posés comme pour défendre sur les pics des toits.

Au bout de la route qui longe le château il y a le musée des transports, national tiens même, que j'ai finalement visité et qui est assez étonnant. C'est surtout une grande grange, avec plein plein de vieux autobus, tramways, quelques véhicules militaires, des choses hippomobiles, des pompe à eaux sur rail pour les pompiers-cheminots, des blindés militaires qui ressemblent tout à fait à celui de Tintin On a marché sur la lune.

Mais je vous raconterai ça une prochaine fois, il est tard il faut dormir hein.

Bonne semaine :o)

1 commentaire:

  1. des framboises????? mais de quel pays???
    bon ces gros buissons jaunes, c'est pas des genêts? en France il ne me semble pas qu'ils aient des épines...belles photos en tous cas et toujours un régal de te lire.
    bises.

    LaBiche

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