lundi 27 mai 2013

Championnat du résumé

Bon, comme j'ai à peu près un mois de retard sur comment ça se passe ici, aux grands maux les grands moyens, j'ai été inspirée par une des phrases qu'on a dû traiter au boulot, un monsieur cherchait Julien Lepers.
Si si, il y a encore des gens, sur des smartphones, qui cherchent Julien Lepers.
Je ne devrais pas me moquer d'ailleurs, c'est des grands souvenirs d'enfance.

Donc,

C'est parti.
À lire avec le débit et le ton adéquat.


Top, je me trouve dans la salle du trésor de la fameuse université de Dublin, juste en dessous de la non moins fameuse Ancienne Bibliothèque. Une exposition m'est consacrée, très bien faite, qui détaille les enluminures, la reliure, les techniques calligraphiques et les matériaux utilisés pour les couleurs, ainsi que quelques rudiments sur l'ancienne écriture celtique gravée sur l'angle des pierres. J'ai été admirée par l'auteure de ce blog le jeudi 17 avril, l'auteure qui a très avantageusement profité que l'une de ses hôtesses - Franciane - travaille dans les lieux pour profiter d'une entrée gratuite et s'éviter les 9€ de frais d'entrée, on a l'impression de tricher un peu mais c'est fort agréable quand même. L'auteure est partie en courant de l'appartement cinq minutes avant le rendez-vous après avoir vainement cherché le chat dans l'appartement pour ne pas l'enfermer dehors, envisager de ne pas fermer la porte, enfilé des épaisseurs successives de vêtements chauds et imperméables au vu de la tête du ciel et de la pluie et du vent et des nuages, fermé la porte, remonté Dame Street au pas de charge et être arrivée morte de chaud sous un soleil doré. L'auteur a enfin pu confirmer que les groupes scolaires français sont les plus horripiliques affreubilisement bruyants, devant les allemands et loin devant les anglais (?) qui montaient l'escalier de la grande bibliothèque dans un silence religieux. Bibliothèque pleine de bustes de grands z'hommes, d'un joli escalier vu sur toutes les cartes postales qui tournicote jusqu'à la galerie, et où dans l'immense salle de 64 mètres de long se tenait une exposition sur les débuts de l'illustration dans les ouvrages de littérature au XIXe et XXe siècles, dont un livre en huit ou neuf volumes qui recense 49 000 irlandais morts dans les combats de la Première guerre mondiale. Je suis, je suis... !?
Le livre ou plutôt The Book of Kells et the Old Library au Trinity College, bravo.


Top, grand parc de neuf hectares sur d'ancien terrains communaux au centre de Dublin, ou plutôt de sa rive sud,  j'ai été dessiné en 1880 par Lord Ardilaun, un membre de la famille Guinness, qui a donc droit à sa statue quelque part côté ouest. D'autres monuments en l'honneur de W.B. Yeats, du souvenir des morts de la guerre des Boers ou de la gratitude du peuple allemand pour l'aide irlandaise après la Seconde guerre mondiale occupent mes coins. Tranquillement installé sur un banc autour d'une des mes pelouses on ne voit plus du tout les voitures, et on peut aussi déambuler près de mes bassins qui abritent des canards, des jolis moineaux pas farouches, et des roseaux sculptés un peu plus improbables. Je suis, je suis... ?
Saint Stephen's Green !

Et des fois les amoureux préfèrent rester sur leur banc pendant
la courte pluie - quand tout le monde rejoins tranquillement
l'abri le plus proche...

Top, ce même jour tout à fait par hasard l'auteure tombe sur moi au détour d'une rue, décide impromptu de me rendre visite, s'acquitte de l'euro cinquante de droit d'entrée demandé par un charmant vieux monsieur qui distribue la documentation dans la langue adéquate et pose les yeux sur une énorme "Histoire de France" reliée de cuir qui a l'air tentante, mais il faudra faire une demande formelle pour la consulter. Fondée en 1701 par un huguenots français, j'abrite 25 000 volumes et présente à peu près la même disposition que la grande bibliothèque de Trinity College mais en plus petit, or small is beautiful comme on le sait ; je présente quelques uns des mes ouvrages par thèmes dans des vitrines pour faire voir mes richesses, ce jour-là il s'agissait de travaux de physique-chimie des XVII et XVIIIe siècles ; je possède également quatre "cages" de consultation où l'on enfermait les étudiants pour qu'ils ne repartent pas avec les volumes, et enfin pour amuser le visiteur une grande table où il peut s'entraîner à écrire à la plume - pas évident mais faisable - et sur une machine à écrire. Là l'auteure du blog a eu une révélation et souhaite faire passer un message spécial : rappelez-lui de vous rappeler sa date d'anniversaire, que vous puissiez vous cotiser en lui en offrir une, bien vieille, avec le bruit des touches et le retour chariot, hein, vous serez gentils, youpi. Pardon, je me suis perdue, donc, je suis ??
La Marsh's Library !

Top, je suis la cathédrale catholique de Dublin, tout près du lieu précédent, je demande environ 6€ de droit d'entrée que l'auteure regrette assez vite, je suis pleine de statues, sculptures, ex-voto, vieux drapeaux de guerre en Chine, sièges de couleurs criardes pour les enfants pendant la messe, tableau de bois rédigé en français pour on ne sait quels chevaliers, des tombes, des plaques, on ne sait plus ou mettre les pieds, et je fournis des petits coussins pour ne pas avoir mal au genoux sur le carrelage - par ailleurs pas mal. J'ai aussi des petits chanteurs en aube violette qui ont sauvé la visite de l'auteure qui s'ennuyait ferme.
Je suis.... ?
Saint Patrick's Cathedral.
Top, plus au sud de Dublin, là où commence la seconde ligne de tram, je suis une rue plus calme et huppée, avec quelques hôtels classieux, et je finis après un coude sur le canal qui remonte jusqu'aux docks, que l'auteure a suivi avec plaisir pour évaluer son éventuel trajet quotidien vers le boulot, après avoir visité un appartement dans une résidence qu'elle a eu un peu de mal à trouver, préfigurant l'extrême complexité que semble représenter en cette terre estrangère le fournissage d'une adresse claire.  Nous en reparlerons. L'appartement n'était pas mal mais il y avait pas mal du monde sur le coup et l'auteure n'a pas été retenue et n'en a pas trop souffert. Elle avait pour venir ici annulé une autre visite vers Smithfield, au nord-ouest de la ville, dont les colocataires avaient l'air un peu stressées et qu'elle avait jugée trop loin du boulot. On en trouvera d'autres ! Je suis...
Harcourt Street et Harcourt Green, le nom de la résidence.

Top, musée de "l'ouest" dublinois je fus visité le lendemain par l'auteure qui dû renoncer au château de Dublin, fermé de janvier à juillet pour cause  de présidence irlandaise de l'UE. Situé dans une partie de la salle du Synode de la cathédrale de Christ Church je contiens tout plein de reconstitutions sympathiques du Dublin des Vikings puis du Moyen-Âge, l'auteure ayant pu suivre au début une visite guidée faite par une jeune dublinoise au sourire avenant et à l'accent typique. On se marre bien dans ce musée où on peut essayer un heaume de chevalier, envoyer des balles sur quelqu'un attaché au pilori, admirer une maquette de Dublin vers 1500, se déguiser en Viking, apprendre que la "lune de miel" vient de chez eux et de leur longue et complexe manière d'officialiser les mariages, et finir par l'étage consacré à l'archéologie, aux fouilles, aux méthodes scientifiques qui contient la reconstitution du visage d'une femme du Moyen Âge dont a retrouvé le squelette tout près et des cartes d'époque nous montrant l'évolution de Dublin. Enfin un passage documentaire sur l'affaire Wood Quay, à la fin des années 70, quand on a découvert le plus important site viking hors pays scandinaves, et que malgré une importante mobilisation de la population les lieux après quelques années de fouille ont tout de même été utilisés pour construire des immeubles de bureaux.
Je suis, je suis... ?
Dublinia !


Je ferai la suite du résumé bientôt, là je sens que vous n'avez déjà pas tout lu...
(je sais, rien que l'idée qu'il faille une suite une résumé prouve que je me suis ratée... Qu'est-ce que vous voulez, j'y arrive pas, c'est tout, faut toujours que j'en raconte trop).

2 commentaires:

  1. L'ennui avec le mot "auteure", c'est que le féminin ne s'entendant pas, on oublie parfois le e. Ce qui laisse perplexe. On ne sait plus qui écrit. Un féminisme assumé et non masqué préférerait un mot plus franc comme autrice, autoresse, ou quelque chose dans le genre (si je puis dire)...

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